Alors que début décembre se tenait la dernière réunion de la Banque Centrale européenne, le conseil des gouverneurs est apparu fortement divisé sur l’ampleur de la rallonge des rachats de dette, principal outil de soutien à l’économie face au Covid-19.
Leur point de divergence majeur touche à l’enveloppe du programme d’urgence lancé en mars 2020 en réponse à la première vague de la pandémie. Cette enveloppe, baptisée programme d’achat d’urgence face à la pandémie (PEPP), mobilise un montant de l’ordre de 1.850 milliards d’euros, soit 500 milliards de plus qu’initialement. Mais certains banquiers centraux souhaitent une augmentation plus modérée de ce montant quand d’autres plaident pour une enveloppe encore nettement plus large.
Du côté de la présidence, Christine Lagarde, promeut la « flexibilité » de ce dispositif, dont l’enveloppe pourrait encore être recalibrée à la hausse ou à la baisse en fonctions des circonstances. Cette « pierre angulaire » qu’est le PEPP offre un véritable « filet de sécurité » qui permet aux États de se refinancer à des taux avantageux sur les marchés, selon la présidente de l’institution.