La victoire démocrate lors des élections partielles en Georgie a offert aux démocrates une courte majorité au Sénat et à la Chambre des Représentants. Cette position fragile, qui devrait obliger Joe Biden à gouverner au centre, est paradoxalement appréciée par les marchés financiers.
En théorie, la majorité démocrate pourrait permettre à l’administration Biden de mettre à exécution son ambitieux plan de relance financé par des milliards de dollars de dépenses. Mais rien n’est moins sûr. Joe Biden, qui vient de prêter serment, sera contraint de composer avec les républicains, d’autant que certains textes de loi exigent une majorité qualifiée. Une situation que les marchés financiers apprécient. Les investisseurs espèrent ainsi que les dépenses publiques massives financées par la dette seront minimisées.
De même, la hausse de la fiscalité prévoyant un relèvement du taux de la plus haute tranche de l’impôt sur le revenu et de celui de l’impôt sur les sociétés devrait être oubliée. Il est peu probable que le démocrate coure le risque de contrarier la reprise attendue en 2021. Selon Éric Galiègue, président de Valquant, il faut s’attendre à une « forme d’alignement des planètes qui veut que le retour de la croissance rime avec le maintien de taux très bas ».