Souvent pointés du doigt par le passé, remise sur le devant de la scène par l’affaire GameStop et la révolte des « damnés des marchés », la spéculation à la baisse est en berne. Elle est à son niveau le plus bas depuis 2013, avec seulement 3,5% de capitalisation boursière américaine vendue à découvert !
Ce corps de métier très à part cultive la discrétion. Aux États-Unis, les hedge funds ne sont pas tenus de déclarer publiquement leurs positions vendeuses à découvert contrairement à la France. Cela leur permet de partager leurs recherches et informations entre eux et de se coordonner pour gagner en efficacité.
Or, après une année 2020 déjà pénible pour les vendeurs à découvert activistes avec seulement 157 campagnes sur tous les grands marchés, l’année 2021 ne s’annonce guère plus fructueuse. Le rebond des marchés boursiers augmente nettement les risques pour les vendeurs à découvert. Le temps où, en 2015 et 2016, ces derniers menaient entre 260 et 290 raids sur les entreprises semble bien loin. Rien qu’en Europe, les positions spéculatives à la baisse ont diminué de 18% l’année passée.