Giorgia Meloni alourdit la fiscalité des riches expatriés

Le gouvernement italien s’apprête à relever à 300.000 euros l’impôt forfaitaire annuel payé par les riches expatriés, contre 200.000 euros aujourd’hui. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du budget 2026 et vise à accroître les recettes fiscales de l’État.
Ce régime, instauré en 2017 pour attirer les grandes fortunes étrangères, permet aux contribuables de s’acquitter d’un forfait unique couvrant l’ensemble de leurs revenus de source étrangère (dividendes, intérêts, plus-values, mais aussi impôt sur la fortune et taxes locales liées aux investissements détenus hors d’Italie).
En contrepartie, ils échappent à la fiscalité ordinaire sur ces revenus. Seuls certains gains, notamment ceux issus de participations qualifiées au cours des cinq premières années, restent soumis au régime de droit commun.
En moins de dix ans, le forfait aura donc triplé, passant de 100.000 euros en 2017 à 300.000 euros en 2026. Ce régime a séduit environ 1.500 résidents fortunés et rapporté 315 millions d’euros à l’État entre 2020 et 2023, selon la Cour des comptes italienne.
En relevant cette taxe, Giorgia Meloni cherche à préserver la crédibilité budgétaire du pays, tout en maintenant un dispositif fiscal attractif pour les grandes fortunes étrangères, qui reste bien inférieur à l’imposition standard sur les revenus mondiaux.
