Analyse hebdomadaire de l'économie et des marchés financiers par Vega IM

L’évolution des marchés d’actions au cours de la semaine écoulée a surtout été influencée par les publications de résultats trimestriels d’entreprises, aboutissant à une surperformance des indices américains (78% y ont dépassé les attentes) sur leurs homologues européens en réaction notamment aux bons chiffres des grands groupes technologiques (Meta +13%, Microsoft +7,5%). Porté par son activité cloud, le géant de Redmond est apparu très optimiste sur son système d’intelligence artificiel ChatGPT qui pourrait devenir le principal moteur de la croissance de ses bénéfices.

En Europe, l’Euro Stoxx 50 clôture la semaine en légère baisse, pénalisé par un secteur bancaire sous pression et la publication décevante de BASF (-5,5%). Les banques ont commencé par pâtir de l’annonce par First Republic Bank d’une chute de 41% de ses dépôts au premier trimestre avant que la banque britannique NatWest révèle une contraction de 22,7 milliards d'euros des siens sur la même période.

Au plan macro-économique, le PIB américain a manqué les attentes au T1 (1,1% contre 2% attendu et 2,6% au T4 2022) mais essentiellement en raison d’un effet de stock alors que la consommation est restée bien orientée (+3,7%) et la dynamique des prix élevée au regard de l’indice PCE Core (+4,6% en glissement annuel). Ces données devraient conduire la Fed à relever ses taux directeurs de 25 points de base dès mercredi, à l’occasion de sa réunion mensuelle, qui devrait également fournir des indications sur le biais à venir de la politique monétaire américaine alors que le consensus parie toujours sur une inflexion dès le second semestre.

En zone Euro, après avoir stagné en fin d’année dernière et malgré des données d’enquête positives, le PIB enregistre une timide hausse au T1 (+0,1%), l’Allemagne voyant son activité stagner après un recul de 0,5% au T4 2022. Ce qui ne devrait pas empêcher la BCE de poursuivre la hausse de ses taux directeurs jeudi. Enfin, le Yen s’est déprécié après la décision du nouveau gouverneur de la banque centrale du Japon, Kazuo Ueda, de se laisser de 12 à 18 mois pour apprécier la situation avant tout changement de politique monétaire.