L'hebdo by Vega IM

Hebdo

Les actions françaises ont rattrapé au cours de la semaine écoulée une partie du terrain perdu depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale à la faveur de résultats du 1^er tour des élections législatives (confirmés dimanche) excluant l’hypothèse d’une majorité absolue pour le RN ou le NFP. Malgré tout, le CAC 40 ressortait à la clôture de vendredi toujours en retrait de 4% depuis le 9 juin. Aux Etats-Unis, la poursuite de l’assouplissement du marché de l’emploi et des résultats d’enquêtes d’activité mitigés ne sont pas parvenus à freiner l’avancée des indices de grandes capitalisations, toujours dopés aux 7 magnifiques (+6% sur la semaine) avec, cette fois-ci, Tesla en vedette (+25%) après l’annonce d’un recul de ses ventes moins fort qu’attendu.

Par symétrie au choc initial, le reflux du risque politique a plus particulièrement bénéficié aux valeurs bancaires comme Société Générale (+8%), Crédit Agricole (+7%) et BNP Paribas (+7%), ainsi qu’aux grands concessionnaires d’infrastructures que sont Vinci (+7%), Eiffage (+7%) et ADP (+5%). En parallèle, le secteur électronique a été soutenu par des ventes mondiales de semi-conducteurs supérieures aux attentes en mai et par le relèvement des prévisions de résultats trimestriels du 1^er fabricant mondial de puce mémoire Samsung, ce qui a notamment profité aux spécialistes européens tels que STMicroelectronics (+6%), Soitec (+6%), BESI (+7%) ou encore ASML (+3%).

Les dernières données macroéconomiques dressent un constat ambigü sur l’état de l’activité du secteur privé aux Etats-Unis. Alors que les résultats définitifs de l’enquête PMI S&P Global ressortent largement en territoire d’expansion en juin (>50), signalant même la croissance la plus rapide de l’activité globale depuis avril 2022, ceux de l’enquête ISM ont surpris dans le sens inverse avec un secteur des services de retour à son plus bas niveau depuis le début de la pandémie après une baisse inattendue de 5 points sur un mois, à 48,8. Pour leur part, les derniers chiffres du marché de l’emploi semblent plus consensuels.

Les marchés obligataires ont également réagi à l’actualité sur l’inflation. Le rendement de l’US T-Notes a reflué de 12pb sur la semaine, à la suite des déclarations de J. Powell au forum annuel de la BCE à Sintra, selon qui « la Fed a réalisé pas mal de progrès » pour réduire l’inflation. A l’inverse, le rendement du Bund a légèrement progressé alors que C. Lagarde a adopté une posture moins conciliante, indiquant que « cela prendrait du temps d’obtenir suffisamment de données pour montrer que les risques d’une inflation supérieure à la cible ont bien disparu ».  En juin, l’inflation globale de la zone euro a poursuivi son ralentissement pour s’établir à 2,5% en glissement annuel tandis que l’inflation sous-jacente est demeurée stable à 2,9%, soutenue par une inflation des services toujours élevée, à 4,1%.

En savoir plus