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Étude mondiale de Natixis IM : les particuliers se tournent de plus en plus vers un conseiller financier

12/06/2025

Après quinze années marquées par des taux bas, des rendements soutenus et une faible volatilité, les investisseurs particuliers à travers le monde s’inquiètent désormais des effets de l’instabilité sur leurs objectifs à long terme, influençant d’autant leurs choix d’épargne et leur planification financière.

L’étude menée par Natixis Investment Managers* auprès de plus de 7.050 investisseurs particuliers disposant de plus de 100.000$ investis en épargne – dans 21 pays, dont 500 en France et 3.300 en Europe, révèle un changement d’état d’esprit significatif : les attentes de rendement des investisseurs ont chuté, tandis que l'inflation suscite de réelles inquiétudes. Dans ce contexte, les particuliers cherchent avant tout des conseils clairs de la part de leurs conseillers financiers. Ainsi, la valeur perçue du conseil professionnel reste clé.

L’inflation érode les gains et complique l’atteinte des objectifs de long terme

À l’échelle mondiale, l’inflation demeure la première source d’inquiétude pour 51% des particuliers. Deux tiers (66%) déclarent épargner moins du fait de la hausse des prix, et 59% estiment qu’elle a réduit leurs gains.

Dans ce contexte, 38% affirment rencontrer plus de difficultés à atteindre leurs objectifs à long terme.

Si l’inflation se rapproche aujourd’hui des objectifs des banques centrales, seuls 41% des répondants considèrent qu’elle appartient au passé. La prudence reste donc de mise chez les épargnants qui gardent en tête les fortes hausses des prix depuis la pandémie.

En France, le classement des préoccupations diffère un peu :  l’inflation n’arrive qu’en troisième position (34%), derrière la crise économique (46%) et les conflits internationaux (43%), à égalité avec un potentiel krach boursier (34%).

L’impact fiscal représente également un enjeu fort notamment chez les épargnants français : 40% des Français voient les impôts comme un risque majeur, et 35% souhaitent des stratégies d’investissement fiscalement optimisées. Cela se traduit dans leurs attentes vis-à-vis du conseil : 74% des investisseurs particuliers dans le monde bénéficiant d’un accompagnement attendent de leur conseiller financier qu’il les aide à optimiser leur charge fiscale.

Des attentes de rendement plus réalistes, mais toujours ambitieuses

Bien que dans ce contexte complexe, les investisseurs particuliers revoient leurs ambitions à la baisse, on note qu’en 2025 ces derniers visent un rendement net de 7,3% au-dessus de l’inflation, en baisse de 33% par rapport aux 10,9% espérés l’an passé. Mais les Français affichent des attentes supérieures à la moyenne : 9,6% en 2025, contre 8,9% en 2023.

Aussi, à travers le monde, les investisseurs particuliers espèrent encore un rendement réel de 10,7% à long terme – un objectif que les conseillers jugent trop élevé, recommandant une cible plus réaliste de 8,3%.

Mais ces rendements nécessitent une prise de risque potentiel. Or, seuls 53% des répondants se disent à l’aise avec le niveau de risque nécessaire – une proportion quasi équivalente en France (51%).

Le rendement réel à long terme espéré demeure donc ambitieux de la part des interrogés alors que leur compréhension des mécanismes financiers reste perfectible, notamment sur les obligations.

À titre d’exemple, un test mené pendant l’étude révèle que seuls 3% des 7.050 investisseurs interrogés ont répondu correctement à une question technique portant sur la valeur des obligations actuelles et futures en cas de baisse des taux.

Malgré cela, près de 50% des investisseurs détiennent déjà des obligations et plus de 40% des répondants dans le monde comme les Français, prévoient d’augmenter leur exposition aux obligations cette année.

Enfin, la concentration croissante des marchés autour des géants technologiques suscite des inquiétudes : 48% des investisseurs s’alarment d’une trop grande dépendance aux « Magnificent Seven ».

Des marchés privés à l’intelligence artificielle, les investisseurs particuliers scrutent les nouvelles opportunités

Confrontés à l’instabilité des marchés cotés, les investisseurs particuliers élargissent leurs horizons.

À l’échelle mondiale, 44% déclarent que plus ils s’informent sur les marchés privés, plus ils souhaitent y investir. La moitié d’entre eux estime que les performances potentielles justifient les coûts supplémentaires. Mais 56% restent freinés par des problèmes de liquidité.

En France, 51% déclarent déjà investir dans les actifs privés, 48% souhaitent intensifier leur engagement et 60% y sont encouragés par leur conseiller financier.

Concernant la technologie, l’intelligence artificielle suscite des réactions partagées. Les investisseurs particuliers sont prudents :

  • 42% y voient la plus grande opportunité d’investissement d’une génération
  • 51% estiment qu’il s’agit d’une bulle spéculative prête à éclater

En France, les investisseurs particuliers partagent cette prudence : 70% reconnaissent le potentiel transformateur de l’IA, mais 54% la considèrent aussi comme une bulle, et 50% jugent ses risques supérieurs à ses bénéfices.

Un besoin accru d’accompagnement, personnalisé et humain

Dans un monde plus complexe, les investisseurs particuliers à travers le monde semblent vouloir une relation plus resserrée avec leur conseiller financier :

  • 46% souhaitent un accompagnement pour la planification des revenus à la retraite
  • 46% attendent un conseil financier tout terrain

La dimension humaine reste fondamentale. En effet, 33% des répondants estiment essentiel que leur conseiller financier comprenne leur situation personnelle, et 31% apprécient tout simplement qu’il les écoute. Les réseaux sociaux, quant à eux, restent la source la moins crédible (17%).

En France également, la dimension humaine est primordiale : 48% des répondants valorisent particulièrement la capacité d’écoute de leur conseiller financier, 40% sa pédagogie, et 38% son accompagnement à 360 degrés en matière de planification financière.

Seuls 18% des répondants français utilisent aujourd’hui un robot-conseiller (contre 25% dans le monde), et seulement 26% privilégient le conseil digital. Toutefois, 50 % reconnaissent que les progrès technologiques pourraient les amener à envisager ces solutions à l’avenir.

Les services les plus demandés par les investisseurs particuliers français, au-delà de la gestion d’actifs, incluent :

  • Des stratégies fiscales efficaces (35%)
  • La planification de la retraite (35%)
  • L’accès aux investissements privés (32%)
  • Une planification financière globale (30%)

Gad Amar, directeur de la Distribution pour l’Europe de l’Ouest, Natixis Investment Managers, commente : « En France comme ailleurs, les investisseurs particuliers veulent aujourd’hui des conseils clairs et plus de personnalisation dans leur relation avec leur conseiller financier. La France se distingue par un attachement très fort à la pédagogie, à l’écoute et à la fiscalité ainsi qu’un appétit prononcé pour les solutions à capital protégé : des attentes qui dépassent largement la simple gestion d’actifs. La montée de l’incertitude renforce la valeur du conseil humain, perçu comme un repère fiable face à la complexité des marchés et une certaine défiance envers les AI et algorithmes. »

 

Source complète de l’étude mondiale Natixis IM sur les investisseurs particuliers 2025 : https://www.im.natixis.com/en-intl/insights/investor-sentiment/2025/individual-investor-survey



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