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Les mois à venir nécessiteront plus de sélectivité sectorielle dans un portefeuille obligataire (Octo AM)

14/10/2024

Après avoir abordé, dans nos récents hebdos crédit, les sujets de la duration, du risque monétaire et politique, notamment en France, ou de quelques cas particuliers d’émetteur crédit, la période à venir nous semble devoir nécessiter d’opérer des choix sectoriels plus stricts dans son allocation obligataire, ce que nous proposons d’aborder aujourd’hui.

Pour reprendre l’expression bien connue et quelque peu triviale du grand Warren, c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent nus, ce qui nous amène à aborder aujourd’hui le sujet des entreprises plutôt que des investisseurs, pour une fois…

Si des émetteurs comme Altice ont cédé dès la première marée de la hausse des taux et du regain de sélectivité des investisseurs, une deuxième marée arrive depuis quelques mois et il s’agit d’un certain reflux de la croissance…

Ainsi, après la phase plutôt favorable de 2022 et 2023, durant laquelle les grandes entreprises, principaux émetteurs sur le marché obligataire corporate, avaient pu transférer l’inflation dans leurs prix de vente et donc dans leur marge alors même que les aides d’Etats multiples et conséquentes avaient permis de maintenir des chiffres d’affaires élevés, les deux phénomènes se replient en même temps et on observe fréquemment dans les publications récentes de résultat des entreprises des baisses de vente et de marge, surprenant même parfois significativement le marché.

Parmi les secteurs les plus touchés, nous noterons particulièrement celui de l’automobile, pris dans un effet ciseau dévastateur entre les besoins d’investissements réguliers, l’évolution réglementaire (et peut être le monde financier pourrait expliquer à nos amis constructeurs automobiles ce qu’est un secteur en restriction réglementaire lourde et permanente pendant une décennie…) et un cycle économique défavorable. C’est ainsi que Stellantis ou Volkswagen, après des années plutôt fastes, ont affiché des perspectives de résultats médiocres, l’un passant de prévisions de cash-flows de près de 8 milliards d’euros sur l’année 2024 à des prévisions de cash-burn de 5 à 10 milliards d’euros, et l’autre affichant un free cash-flow par véhicule vendu d’environ 200 euros… autant dire zéro.
 
Afin de donner un état des lieux sectoriel, nous vous proposons deux graphiques : le premier montre l’évolution des bonnes et mauvaises surprises depuis 2022 et le second propose une répartition sectorielle des dernières publications.

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