Les petites et moyennes capitalisations retrouvent les faveurs des investisseurs

Après des années difficiles, les petites et moyennes capitalisations boursières européennes (dites « SMID ») regagnent de l’intérêt aux yeux des investisseurs. Pour preuve, depuis le début d’année, l’indice MSCI Europe SMID Cap a progressé de 10,5%, surperformant son équivalent américain (-1%) et l’indice large européen (+7,7%).

Un tel rebond s’explique notamment par la baisse des taux initiée par la BCE (taux de dépôt passé de 4% à 2% en un an). Dans le détail, en Allemagne, les fonds SMID ont attiré 2,6 milliards d’euros grâce à des performances solides (+17% sur quatre mois) et à l’augmentation des dépenses publiques en souveraineté et défense.

Du côté de la France, le soutien de la Caisse des Dépôts dynamise aussi la collecte. Après une longue période de décollecte (2018-2025), les analystes anticipent un nouveau cycle positif pour ce segment clé de l’économie européenne.

En réalité, ces petites et moyennes capitalisations profitent d’un allègement du coût de la dette, particulièrement pour ces entreprises dont 45% de l’endettement est à taux variable.

De même, étant moins exposées à l’international, ces petites et moyennes capitalisations boursières souffrent aussi moins des tensions commerciales. En effet, deux tiers de leurs revenus proviennent d’Europe contre 45% pour les grandes sociétés.