Publié le : 20.08.2020
Mis à jour le : 21.07.2023
Dow Jones, Nikkei, CAC 40 ou MSCI… Le grand public connaît les noms de ces indices boursiers, mais moins la réalité qu’ils recouvrent. Pourtant, ils constituent un excellent outil pour suivre les mouvements des marchés. Voici les principaux indices et leur composition.
La planète financière a les yeux rivés sur eux : les indices boursiers constituent la solution la plus rapide et la plus simple pour suivre l’évolution des marchés. Cependant, tous ne reflètent pas la même réalité.
Qu’est-ce qu’un indice boursier ?
Un indice boursier est un portefeuille-type, composé d’un échantillon de valeurs cotées. Il est exprimé en nombre de points. Sa variation à la hausse ou à la baisse donne une idée générale de la façon dont se sont comportés les marchés sur une période donnée : jour, semaine, mois, année ou même décennie. Pour comprendre ce qu’ils reflètent, il faut savoir de quelles valeurs ils sont composés.
Quelles sont les plus grandes capitalisations ?
Le plus ancien indice, le Dow Jones, existe depuis 1896. Composé à l’origine de douze sociétés américaines, il en compte aujourd’hui trente. Elles figurent parmi les plus grandes capitalisations de différents secteurs. Technologies, équipements sportifs, banques, pharmacie, énergie… Le Dow Jones embrasse un grand nombre d’activités aux États-Unis, tout en comptant un nombre restreint de sociétés.
En France, son pendant est le célèbre CAC 40 (Cotation Assistée en Continu 40), regroupant les quarante plus fortes capitalisations de la Bourse de Paris. Chacune est représentée à hauteur de son flottant, c’est-à-dire de la part du capital pouvant changer de mains sur les marchés boursiers. Dans la même veine, on trouve aussi le Dax 30, rassemblant les trente plus grandes capitalisations allemandes.
Le saviez-vous ? À côté de l’indice phare français (le CAC 40), la Bourse française élabore de nombreux autres indices. Par exemple : le CAC Next 20 regroupe les 20 plus grandes valeurs françaises après celles du CAC 40. Le CAC Mid 60 comprend les plus grosses capitalisations boursières suivant celles du CAC 40 et du CAC Next 20. Le SBF 120 réunit le CAC 40, le CAC Mid 60 et le CAC Next 20.
Trente ou quarante sociétés ne sont pas représentatives de toute une économie
Trente ou quarante sociétés ne reflètent pas la réalité économique d’un pays et de son tissu de PME et d’ETI (Petites et Moyennes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire). Ces grands groupes ne sont pas non plus représentatifs de chaque Bourse nationale. En effet, ces dernières comptent une multitude de sociétés cotées, mais la plupart sont trop petites pour figurer dans de tels indices.
Ceci dit, plus l’échantillon des entreprises constituant un indice est vaste, plus son évolution épouse fidèlement la réalité de l’activité économique. Certains indices sont donc nettement plus larges. À Londres, l’indice phare est le FTSE (qui se prononce « Footsie »). Il est fabriqué par le Financial Times et le Stock Exchange et compte cent valeurs. À Tokyo, l’indice Nikkei agrège les actions de 225 sociétés. L’indice le plus représentatif du marché américain est le S&P 500, géré par la société Standard and Poor’s : il prend en compte 500 entreprises, tous secteurs confondus.
Ceci dit, plus l’échantillon des entreprises constituant un indice est vaste, plus son évolution épouse fidèlement la réalité de l’activité économique. Certains indices sont donc nettement plus larges. À Londres, l’indice phare est le FTSE (qui se prononce « Footsie »). Il est fabriqué par le Financial Times et le Stock Exchange et compte cent valeurs. À Tokyo, l’indice Nikkei agrège les actions de 225 sociétés. L’indice le plus représentatif du marché américain est le S&P 500, géré par la société Standard and Poor’s : il prend en compte 500 entreprises, tous secteurs confondus.
Le Nasdaq est deuxième marché boursier américain après le New York Stock Exchange. Il fabrique deux indices distincts : le Nasdaq 100, avec cent valeurs, et le Nasdaq Composite, intégrant la totalité des sociétés cotées au Nasdaq (plus de 5000).
Des indices sectoriels, continentaux ou mondiaux
À côté de ces indices nationaux, on trouve des indices boursiers sectoriels ou représentatifs d’une zone géographique. La société Stoxx fabrique par exemple :
- L’Euro Stoxx Banks : il suit les variations boursières de 22 grandes banques européennes,
- L’Euro Stoxx 50, avec cinquante capitalisations phares de la zone Euro, mais pas nécessairement les plus importantes.
À l’échelle mondiale, le MSCI World Index (plus de 1500 valeurs, dans 23 pays développés) fut longtemps la référence des investisseurs institutionnels et des gérants de fonds amenés à investir aux quatre coins du monde. Il a été complété en 1988 par le MSCI Emerging Markets, lequel reflète le comportement de plus de 1100 actions dans 26 marchés émergents. Aujourd’hui, les gérants utilisent comme référence l’indice MSCI ACWI (All Country World Index), qui compile les valeurs du MSCI World Index et celles du MSCI Emerging Markets.
L’indice de la peur révèle le niveau de stress des investisseurs et des marchés
Un autre indice un peu particulier a fait beaucoup parler de lui au début de la crise financière liée au Covid-19 : l’indice VIX, également appelé l’indice de la peur. Il mesure la volatilité des marchés, c’est-à-dire l’amplitude des mouvements boursiers. En comptabilisant le nombre d’options achetées pour les actions du S&P 500, il calcule le besoin des investisseurs de se couvrir, à la hausse ou à la baisse. C’est un bon indicateur de la nervosité ambiante. Lorsque le VIX augmente, les investisseurs sont nerveux. S’il baisse, cela signifie qu’ils sont plus optimistes.
L'essentiel à retenir
- Les indices boursiers permettent de prendre la température des marchés financiers.
- Ils ne reflètent, toutefois, pas la complexité économique d’un pays, surtout s’ils utilisent un petit nombre de valeurs de référence.
- Certains indices s’intéressent à des continents, voire au monde entier, dans une approche sectorielle ou globale.
