Les marchés toujours sous la menace des banquiers centraux (Primonial)

Cette semaine, la volatilité s’est invitée sur les marchés et les indices ont tous perdu du terrain. Aux États-Unis, les actions plongent de -2,93 % (S&P 500 en USD), les actions européennes abandonnent -1,83 % (STOXX 600) et les actions chinoises sont en légère baisse de -0,80 % (MSCI China en USD).

Sans surprise, c’est l’allocution de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a agité les marchés. La dernière réunion de la Fed s’est clôturée comme attendue : aucun mouvement sur les taux directeurs. Après onze hausses de taux depuis mars 2022, l’institution américaine a annoncé un statut quo mercredi dernier. Cependant, les marchés ont vite réagi après que Jerome Powell a annoncé qu’il restait un long chemin à parcourir pour ramener l’inflation vers l’objectif de 2 %, laissant sous-entendre qu’il est toujours possible qu’il agisse pour éteindre l’inflation. Dans ce contexte, les taux ont eux aussi intégré ces informations et l’emprunt à 10 ans américain s’est envolé à 4,47 %, un niveau atteint pour la dernière fois en octobre 2007. Concernant les marchés européens, le 10 ans allemand a atteint 2,73 % et l’Euro s’est fortement dévalué et revient à son niveau de mars.

En Chine, les mesures du gouvernement énoncées lors du Politburo ont commencé à se faire ressentir. Selon les données du Bureau National des Statistiques, les ventes au détail (un des principaux indicateurs de la consommation des ménages) ont progressé de 4,6 % sur un an pendant le mois d’août et la production industrielle a grimpé de 4,5 % sur un an. Cependant, le ralentissement de l’économie mondiale continue de peser sur les exportations chinoises et le marché immobilier chinois, véritable pilier de son économie, connait une crise. Celle-ci est amplifiée par la décision de l’agence de notation Moody’s qui a diminué sa note sur le secteur (passant de « stable » à « négatif »).

En Angleterre, le ton est le même qu’outre-Atlantique : les taux directeurs ont été inchangés lors de la dernière intervention de la banque centrale d’Angleterre après quatorze hausses consécutives malgré une inflation qui demeure très importante (+6,82 %).

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