Le fonds souverain saoudien investit massivement dans l'IA plutôt que dans les sociétés étrangères

Le Public Investment Fund (PIF) vient d’annoncer une réduction de ses investissements internationaux pour se concentrer davantage sur des projets nationaux, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Pour autant, le montant absolu des investissements étrangers continuerait de croître, le fonds visant 2 000 milliards de dollars d’actifs d’ici 2030, contre 900 milliards aujourd’hui.

C’est lors du Future Investment Initiative (FII) à Riyad, que le gouverneur Yasir al-Rumayyan a indiqué que les investissements étrangers du PIF, qui représentaient 30 % de ses actifs en 2020, pourraient être réduits à environ 18-20 %. À titre d’exemple, des désinvestissements ont déjà eu lieu dans des entreprises comme BlackRock, Carnival et Live Nation.

Ce changement stratégique est motivé par la nécessité de soutenir l’économie locale, confrontée à une forte baisse des revenus pétroliers. Parmi les projets nationaux phares figurent notamment Neom, une mégalopole futuriste, et Sindalah, une station balnéaire de luxe.

Par ailleurs, le PIF a également l’ambition de faire de l’Arabie saoudite un centre mondial de l’IA, visant à devenir l’une des 15 premières nations dans ce domaine.