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Où investir en 2024 ? Les convictions de Pictet AM pour les 3 prochains mois

09/04/2024

Beaucoup d’épargnants se sont rués sur les fonds monétaires depuis 2023 afin de profiter des taux élevés. Mais les actions restent une classe d’actifs à ne surtout pas négliger alors que se profile la baisse des taux de la Banque Centrale Européenne.

Du fait des taux élevés, les fonds monétaires sont incontournables à court terme. Les épargnants l’ont parfaitement compris. Mais ce serait une erreur de rester à l’écart des actions à long terme. On vous explique pourquoi.

Les fonds monétaires sont incontournables ... à court terme

Depuis 2023, les fonds monétaires sont la coqueluche des épargnants. Ils peuvent prendre trois formes principales : OPCVM monétaire (organisme de placement collectif en valeurs mobilières), Sicav monétaire (société d’investissement à capital variable) ou FCP (fonds commun de placement) monétaire. Tous peuvent être intégrés au sein d’une assurance-vie ou d’un PER. Ils sont une spécificité qui fait leur attrait actuel : leur rendement est corrélé aux taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE). Concrètement, en investissant aujourd’hui, il est possible d’obtenir un rendement de l’ordre de 4% - ce qui correspond au taux de dépôt de la BCE. N’importe qui de rationnel en profiterait. D’ailleurs, les épargnants français ne s’y sont pas trompés et ils ont massivement investi dans les fonds monétaires depuis 2023. 

Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Maintenant que la bataille contre l’inflation élevée est presque gagnée en zone euro, la BCE va baisser ses taux, probablement dès le mois de juin. Ce sera progressif mais cela devrait significativement réduire l’intérêt d’investir dans des fonds monétaires. Il faut s’attendre à ce qu’on ait une rotation des fonds monétaires vers d’autres supports de placement plus rémunérateurs en principe. C’est là qu’il faut s’intéresser de plus près aux actions.

Bulle ou pas bulle sur les actions ?

« Oui, me direz-vous. Mais c’est cher. Les marchés boursiers ressemblent à s’y méprendre à la période de la bulle internet ». Combien de fois n’avons-nous pas entendu cela depuis le début d’année ?

Il y a deux différences majeures par rapport à la fin des années 1990. 

  1.  Les entreprises de la tech, qui représentent la majeure partie de la performance en bourse au niveau mondial, sont rentables, même très rentables. Ce n’était clairement pas le cas il y a vingt-cinq ans de cela. 
  2. L’entreprise hégémonique du secteur de la tech, Nvidia, est au cœur de la révolution industrielle. Le cours de son action a augmenté de 77% depuis le début de l’année et de 225% en un an. Énorme. Trop ? Phénomène de bulle ? Non. Il faut comprendre de quoi on parle et pourquoi il y a une ruée des épargnants sur l’action Nvidia. Nvidia, ce n’est pas uniquement un fabricant de puces et de cartes graphiques qui sont les plus performantes pour être moteur d'IA (entraînement et inférences). C’est l’entreprise qui a réussi à se positionner sur l’intégralité de la chaîne de valeurs de l’intelligence artificielle. Il y a cinq ans, Nvidia a racheté Mellanox – une start-up israélienne qui est le spécialiste des liens haut débit (circuits, adaptateurs) pour les data centers, les supercalculateurs et les systèmes de stockage. Cela a donné un avantage compétitif sans précédent à l’entreprise américaine et explique en grande partie ses excellents résultats financiers des derniers trimestres. Actuellement, Nvidia cherche à ajouter une nouvelle brique IA à son architecture. Son ambition ? Réussir ce qu’a fait Microsoft avec Windows, non pas dans le domaine de l’informatique, mais dans celui de l’IA. Bref, démocratiser l’IA ! D’où des discussions avancées pour le rachat de la start-up israélienne Run:ai qui a développé une plateforme IA accessible à tous. Si le rachat aboutit, probablement pour un montant d’un milliard de dollars, le champ des possibles pour Nvidia va être infini. Les coûts liés à l’utilisation du cloud et de l’IA sont énormes pour la plupart des entreprises. Grâce à une telle plateforme, même les plus petites entreprises pourront y avoir accès. Ce serait un bon important dans la révolution technologique en cours.

Quel pourrait être le grain de sable qui casse cette belle mécanique porteuse pour les marchés financiers ?
Le principal, c’est que le législateur américain décide de voter des lois anti-trust ciblant spécifiquement les valeurs technologiques et Nvidia. Cela arrivera tôt ou tard…mais probablement pas avant plusieurs années. Ni les démocrates, ni les républicains n’évoquent cette possibilité, certainement parce que les États-Unis sont engagés dans une compétition technologique avec la Chine. On voit mal Washington se faire hara-kiri. 

Il est donc probable que la dynamique boursière liée à l’intelligence artificielle et à Nvidia, qui est quasiment une entreprise systémique en bourse, se poursuive dans les mois et les années à venir. Il y aura évidemment des phases de respiration du marché. C’est le fonctionnement habituel de la bourse. C’est sain. Cela permet aux épargnants qui ont raté le rallye en cours de trouver des points d’entrée.

Coussin de sécurité

II y a un autre élément qui permet d’être confiant pour les actions à moyen terme. Avec la baisse des taux par les banques centrales qui va être enclenché dans deux mois, une partie du cash qui est actuellement placé dans le monétaire va aller vers les actions à la recherche de rendements plus élevés. Cela va constituer un coussin de sécurité pour le marché des actions dès la deuxième partie de l’année. On avait déjà eu un aperçu de cette rotation lorsque le taux à 10 ans américain est passé sous 4% en décembre 2023. Cela avait boosté l’appétit pour les actions. Difficile, dans ces conditions, d’être pessimiste pour la bourse en 2024.

SOURCE Terre d’Epargne, de Pictet Asset Management



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